Texte politique du sénateur et ancien ministre radical-socialiste, Paul Strauss, sur la stabilité gouvernementale et des institutions de la Troisième République.

« En dehors de toute opinion doctrinale, je me refuse personnellement à envisager, même à l’état d’hypothèse, une dissolution de la chambre. Les souvenirs du 16 mai 1877 n’ont pas disparu de mon esprit. Ils ont conservé toute leur valeur indicative et instructive. Mais, même en ne tenant pas compte d’un tel précédent, si impressionnant pour ceux qui en ont été les jeunes témoins attristés et indignés, le recours éventuel et hypothétique à une telle mesure ne me paraît pas répondre aux préoccupations de l’heure présente, pour le redressement financier, pour la défense du franc, pour cet approvisionnement d’une caisse d’amortissement à laquelle M. Coty se propose de participer avec tant de générosité. L’heure n’est pas aux conflits parlementaires, à l’incertitude politique, mais à la conciliation nécessaire entre les deux chambres, à la stabilité gouvernementale, au rétablissement de la concorde civique et de la confiance nationale ».

Signature en tête de la première page : « M. Paul Strauss – Sénateur de la Seine, ancien ministre ».